FO Conseil Général du Morbihan

FO Conseil Général du Morbihan
LA FORCE DE L'INDEPENDANCE

mardi 16 février 2016

2016 UNE ANNÉE DE RÉSISTANCE



Depuis 2008, année du déclenchement de la crise financière internationale, une partie importante de l’action syndicale indépendante relève de la résistance. Résistance pour conserver les droits existants à tous les niveaux, tant au niveau national qu’au niveau départemental. Ce sera encore le cas en cette année 2016 dans la mesure où les pouvoirs publics nationaux n’envisagent pas de modifier leur politique économique et sociale. En témoignent, fin 2015, leur approbation de l’accord honteux sur les retraites complémentaires, l’absence de coup de pouce au Smic, le maintien du gel du point d’indice dans la Fonction Publique, la perspective d’une « réforme » du Code du Travail et de la négociation collective, la poursuite du pacte de responsabilité et de la réforme territoriale.


LA LOI NOTRe PUBLIÉE LE 8 AOÛT 2015 N’EST PAS LA NÔTRE
Elle poursuit la désorganisation des collectivités territoriales, organise le transfert de certaines compétences des départements vers les régions et les métropoles, supprime la clause de compétence générale aux départements. Toutes les conséquences de cette loi sur les agents territoriaux ne sont pas encore totalement mesurables, mais il ne fait aucun doute qu’elle entraine de profonds bouleversements, des restructurations importantes et des mobilités géographiques et fonctionnelles par milliers pour les agents de la fonction publique.
Au plan départemental, les annonces du Président du conseil départemental ne peuvent que nous inquiéter :

● Fermeture de 11, voire 12 Centres d’Entretien Routier sur les 27 du Morbihan.
● Fusion de certains Centres Médico-Sociaux et certitude de la fermeture de celui de Muzillac.
● Pression sur les personnels à propos de leur productivité et la nécessité de faire mieux à moyens constants voire avec des moyens en diminution.
● Plan de suppression de 250 postes sur 5 ans en particulier par le non remplacement de départs en retraite
● Recours à l’externalisation des missions de Service Public de plus en plus fréquent (la signalisation pour les routes, les agréments aux assistantes maternelles pour la DGISS, etc.).

Non, cette marche en avant vers la privatisation des services, vers toujours plus de productivité n’est pas inéluctable. En intersyndicale, nous avons fait le tour du département pour recueillir le ressenti des agents de la collectivité sur leurs conditions de travail. Inutile de dire que ce n’est pas brillant et qu’il sera sans doute nécessaire que nous nous mobilisions cette année.
 
ORGANISONS LA MOBILISATION AU DÉPARTEMENT
POUR
·     défendre un service public de qualité et de proximité
·     défendre des conditions de travail décentes pour le personnel
·      faire entendre les attentes des agents


DÉFENDRE UN SERVICE PUBLIC DE QUALITÉ ET DE PROXIMITÉ

Nous nous opposons à la fermeture des 11 ou 12 centres d’entretien routier. Celle-ci entrainera des délais d’intervention rallongés en cas d’accidents, de dégradation des routes départementales ou de mauvaises conditions météo (verglas, neige…).
Actuellement, les agents des routes sont rattachés à des centres routiers qui ne se situent pas à plus de 20 minutes de leur lieu de résidence ce qui ne sera plus le cas à l’avenir et provoquera une mobilité forcée qui ne sera pas sans conséquences sur les conditions de vie des agents et de leurs familles.

De la même façon, nous nous opposons à la fermeture de centres médico-sociaux et à la réduction des horaires d’ouverture de certains d’entre eux. En s’appuyant sur le temps de travail hebdomadaire d’un agent, soit 35 heures, l’administration en déduit que les horaires d’ouverture au public ne doivent pas excéder 35 heures hebdomadaires. Ce raisonnement fallacieux sert à faire des économies sur les moyens à mettre en œuvre pour l’accueil du public. Nous revendiquons le maintien des horaires actuels d’ouverture et le recrutement en nombre suffisant d’agents pour assurer l’accueil du public.


DÉFENDRE DES CONDITIONS DE TRAVAIL DÉCENTES DU PERSONNEL

Nous nous opposons aux suppressions de postes préconisées par le Président du conseil départemental lors des vœux car elles ne peuvent qu’engendrer une surcharge de travail pour les collègues. La logique comptable privilégiée par le département entraine stress, priorisation des tâches, abandon de certaines missions, difficultés d’accueil du public.

Les modifications annoncées des modalités de recrutement des agents non titulaires vont impacter l’ensemble des services. Il faut savoir qu’il y a à ce jour 124 ETP d’agents non titulaires à la DGISS et 69 dans les collèges. Le projet de réduction de 10% en 2016 de ce nombre d’agents entrainerait un allongement du délai de carence pour les remplacements passant de 15 jours à un mois. Cela va affecter les demandes de temps partiel qui seront plus difficiles à obtenir, et va imposer un redéploiement des tâches au sein des équipes, autant de conséquences qui vont générer une dégradation des conditions de travail.


FAIRE ENTENDRE LES ATTENTES DES AGENTS

Le dialogue revendiqué par l’administration n’est qu’un dialogue de sourds.
Les instances paritaires (CT et CHS-CT) sont vidées de leur substance. Le Président du conseil départemental a décidé de n’y nommer qu’un seul représentant élu alors que la loi lui permettait de maintenir plusieurs conseillers départementaux dans ces instances. Ce faisant, le Président du conseil départemental a choisi de donner tout pouvoir à l’administration. En effet, c’est elle qui élabore les dossiers examinés et qui les vote.
Elle multiplie les réunions préalables au Comité Technique. Ces soi-disant réunions de concertation ne sont en fait que des réunions d’information où sont exposées les propositions de l’administration dont certaines sont parfois déjà validées voire mises en place. Nous sommes dans la caricature de ce qui devrait être une véritable négociation.



L’AUSTÉRITÉ ÇA SUFFIT !
OUI À L’AUGMENTATION DES SALAIRES, OUI AUX CRÉATIONS DE POSTES STATUTAIRES





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire