Depuis 2008, année du déclenchement de
la crise financière internationale, une partie importante de l’action syndicale
indépendante relève de la résistance. Résistance pour conserver les droits
existants à tous les niveaux, tant au niveau national qu’au niveau
départemental. Ce sera encore le cas en cette année 2016 dans la mesure où les
pouvoirs publics nationaux n’envisagent pas de modifier leur politique
économique et sociale. En témoignent, fin 2015, leur approbation de l’accord
honteux sur les retraites complémentaires, l’absence de coup de pouce au Smic,
le maintien du gel du point d’indice dans la Fonction Publique, la perspective
d’une « réforme » du Code du Travail et de la négociation collective,
la poursuite du pacte de responsabilité et de la réforme territoriale.
LA LOI NOTRe PUBLIÉE LE 8 AOÛT 2015 N’EST PAS LA NÔTRE
Elle poursuit la désorganisation des collectivités
territoriales, organise le transfert de certaines compétences des départements
vers les régions et les métropoles, supprime la clause de compétence générale
aux départements. Toutes les conséquences de cette loi sur les agents
territoriaux ne sont pas encore totalement mesurables, mais il ne fait aucun
doute qu’elle entraine de profonds bouleversements, des restructurations
importantes et des mobilités géographiques et fonctionnelles par milliers pour
les agents de la fonction publique.
Au plan départemental, les annonces du Président du conseil
départemental ne peuvent que nous inquiéter :
● Fermeture de 11, voire 12 Centres d’Entretien Routier sur
les 27 du Morbihan.
● Fusion de certains Centres Médico-Sociaux et certitude de
la fermeture de celui de Muzillac.
● Pression sur les personnels à propos de leur productivité
et la nécessité de faire mieux à moyens constants voire avec des moyens en
diminution.
● Plan de suppression de 250 postes sur 5 ans en particulier
par le non remplacement de départs en retraite
● Recours à
l’externalisation des missions de Service Public de plus en plus fréquent (la
signalisation pour les routes, les agréments aux assistantes maternelles pour
la DGISS, etc.).
Non, cette marche en avant vers la privatisation des
services, vers toujours plus de productivité n’est pas inéluctable. En
intersyndicale, nous avons fait le tour du département pour recueillir le
ressenti des agents de la collectivité sur leurs conditions de travail. Inutile
de dire que ce n’est pas brillant et qu’il sera sans doute nécessaire que nous
nous mobilisions cette année.
ORGANISONS
LA MOBILISATION AU DÉPARTEMENT
POUR
|
·
défendre un service public de qualité et de proximité
·
défendre des conditions de travail décentes pour le personnel
·
faire entendre les attentes des agents
|
DÉFENDRE UN SERVICE
PUBLIC DE QUALITÉ ET DE PROXIMITÉ
Nous nous opposons à la fermeture des 11 ou 12 centres d’entretien
routier. Celle-ci entrainera des délais d’intervention rallongés en cas
d’accidents, de dégradation des routes départementales ou de mauvaises
conditions météo (verglas, neige…).
Actuellement, les agents des routes sont rattachés à des centres
routiers qui ne se situent pas à plus de 20 minutes de leur lieu de résidence
ce qui ne sera plus le cas à l’avenir et provoquera une mobilité forcée qui ne
sera pas sans conséquences sur les conditions de vie des agents et de leurs
familles.
De la même façon, nous nous opposons à la fermeture de centres
médico-sociaux et à la réduction des horaires d’ouverture de certains d’entre
eux. En s’appuyant sur le temps de travail hebdomadaire d’un agent, soit 35
heures, l’administration en déduit que les horaires d’ouverture au public ne
doivent pas excéder 35 heures hebdomadaires. Ce raisonnement fallacieux sert à
faire des économies sur les moyens à mettre en œuvre pour l’accueil du public.
Nous revendiquons le maintien des horaires actuels d’ouverture et le
recrutement en nombre suffisant d’agents pour assurer l’accueil du public.
DÉFENDRE DES CONDITIONS DE TRAVAIL DÉCENTES DU PERSONNEL
Nous nous opposons aux suppressions de postes préconisées par le
Président du conseil départemental lors des vœux car elles ne peuvent
qu’engendrer une surcharge de travail pour les collègues. La logique comptable
privilégiée par le département entraine stress, priorisation des tâches,
abandon de certaines missions, difficultés d’accueil du public.
Les modifications annoncées des modalités de recrutement des agents non
titulaires vont impacter l’ensemble des services. Il faut savoir qu’il y a à ce
jour 124 ETP d’agents non titulaires à la DGISS et 69 dans les collèges. Le
projet de réduction de 10% en 2016 de ce nombre d’agents entrainerait un
allongement du délai de carence pour les remplacements passant de 15 jours à un
mois. Cela va affecter les demandes de temps partiel qui seront plus difficiles
à obtenir, et va imposer un redéploiement des tâches au sein des équipes,
autant de conséquences qui vont générer une dégradation des conditions de
travail.
FAIRE ENTENDRE LES ATTENTES DES AGENTS
Le dialogue revendiqué par l’administration n’est qu’un dialogue de
sourds.
Les instances paritaires (CT et CHS-CT) sont vidées de leur substance.
Le Président du conseil départemental a décidé de n’y nommer qu’un seul
représentant élu alors que la loi lui permettait de maintenir plusieurs
conseillers départementaux dans ces instances. Ce faisant, le Président du conseil
départemental a choisi de donner tout pouvoir à l’administration. En effet,
c’est elle qui élabore les dossiers examinés et qui les vote.
Elle multiplie les réunions préalables au Comité Technique. Ces soi-disant
réunions de concertation ne sont en fait que des réunions d’information où sont
exposées les propositions de l’administration dont certaines sont parfois déjà
validées voire mises en place. Nous sommes dans la caricature de ce qui devrait
être une véritable négociation.
L’AUSTÉRITÉ ÇA SUFFIT !
OUI À L’AUGMENTATION DES SALAIRES, OUI AUX CRÉATIONS
DE POSTES STATUTAIRES
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire